Recherches en Chine
Une deuxième phase de recherche dans des familles chinoises multiplexes a permis d’identifier des mutations hétérozygotes de 3 gènes de la gamma-sécrétase [1]. Ce complément enzymatique, dont l’une des cibles est la protéine NOTCH, acteur important de l’homéostasie du follicule pilo-sébacé et des cellules épithéliales, se constitue de quatre sous-unités :
– une protéine catalytique, codée par les gènes presenilin 1 et 2 (PSEN1 et PSEN2) ;
– et trois cofacteurs, codés par les gènes presenilin enhancer (PSENEN), nicastrin (NCSTN) et anterior pharynx defective homolog (APH1A et APH1B).
Dans les familles étudiées, des mutations correspondant à des pertes de fonction ont été notées dans les gènes NCSTN (qui s’avère localisé dans le locus de liaison sur le chromosome 1), PSEN1 et PSENEN.
Des mutations des gènes de la gamma-sécrétase à travers le monde
Des mutations des gènes NCSTN et PSENEN ont ensuite été rapportées dans des cas familiaux ou sporadiques à travers le monde. Des mutations de NSCTN ont été trouvées chez des patients ayant en commun une MV sévère et étendue, résistant au traitement standard et souvent associée à une acné conglobata. Des mutations de PSENEN ont été notées, d’une part, chez des patients atteints de MV qui présentaient aussi le plus souvent une maladie de Dowling-Degos, et d’autre part, chez des sujets ayant également un syndrome des comédons familiaux.
Chez les patients atteints de formes syndromiques, ce sont des mutations des gènes NCSTN et PSTPIP1 (proline-serine-threonine phosphatase interacting protein 1) qui ont été identifiées (tableau II).